C’est durant la réception internationale de La Plus Précieuse des marchandises que Jean-Claude Grumberg perd Jacqueline son épouse.
Depuis, jour et nuit, il tente de lui dire tout ce qu’il n’a pas pu ou pas osé lui dire. Sans se protéger, ni rejeter ce qu’il ne peut ni ne veut comprendre, il dialogue avec la disparue.
Incrédulité, révolte, colère se succèdent. Dans ses propos en cascades, réels ou imaginaires, qui évoquent la vie de tous les jours, Grumberg refuse de se raisonner, de brider son deuil. Les jeux de mots, l’humour, l’ironie, l’autodérision n’y changent rien.
Dans ce livre, où alternent trivialité et gravité, entre clichés et souvenirs, l’auteur dit la difficulté d’exprimer ce qu’il ressent.
Jean-Claude Grumberg fait son livre “pour et avec” Jacqueline, exaltant l’amour et l’inimité de la vie d’un couple uni pendant soixante ans.
août 2021, 352 p., 20 €
EAN 9782021486155
Prix littéraire “Le Monde” 2021
Ici des photographies de Jacqueline et Jean-Claude Grumberg
Ici trois photographies des manuscrits de Jacqueline Jacqueline
• Livres Hebdo, Sean Rose, 18 août 2021, Jean-Claude Grumberg, Jacqueline Jacqueline L’Hymne à l’amour et chant syncopé qui “n’est autre qu’une lutte contre l’oubli. Écrire donc « pour te retenir, pour te garder encore, pour garder l’être aimé qui s’éloigne inexorablement, happé par les trous noirs du temps qui passe et qui efface ta douceur et ta beauté »“.
• L’heure bleue de Laure Adler sur France Inter, 28 septembre 2021, ‘L’hymne à l’amour’
• Jean-Claude Grumberg invité de La Grande Librairie (François Busnel, France 5), le 24 novembre 2021
• “Que peut faire un écrivain quand meurt un amour de toujours ? Écrire un livre de deuil, comme Joan Didion le fit dans l’inoubliable L’année de la pensée magique.” Guy Duplat, La Libre.be, 25 août 2021
• “Le livre que consacre Jean-Claude Grumberg à son épouse disparue, Jacqueline Jacqueline, n’est pas un livre triste, même s’il naît de la douleur indépassable de la perte : il a cette originalité profonde, et qu’on peut dire presque provocante, de rendre vivante une sorte de convention littéraire par définition funèbre. Le récit parfois cru qu’il fait de son deuil a cette puissance d’allégresse dans la douleur qui, sans nul doute, appartient aux meilleurs auteurs de théâtre, hors de toute catégorisation possible”, Fabrice Gabriel, “Un deuil presque joyeux”, AOC, 7 décembre 2021.
• Virginie Bloch-Lainé, Elle, 27 août 2021 :
• “Tout le livre est « un chagrin d’enfant dans un corps de vieillard », il se donne comme le « palais de papier » qu’espérait Jacqueline, et à son image « fait de simplicité et de gravité, de sensualité et de beauté », il est un défi à la mémoire au cœur de l’œuvre tout entière. Il est la dislocation même du sens et de la mémoire, dans l’alternance des souvenirs et du présent, dans les bascules de registres, du lyrisme à l’impudeur, de l’ironie aux larmes. Dans ce « livre ultra-sensible », « feuille blanche de la mémoire », les pages menacent de se défaire et s’éparpiller. Ce récit s’offre comme une « mosaïque » fait d’une « multitude de pièces » — les pièces d’un appartement qui abrita un amour absolu, les vêtements que créait Jacqueline, les pièces de théâtre qu’écrit Grumberg, les pièces qui composent le patchwork du « tailleur » que demeure cet immense conteur d’une intimité rendue universelle.” (Christine Marcandier, Diacritik, 1 septembre 2021)
• Claire Devarrieux, Libération, 2 septembre 2021 :
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Jean-Claude Grumberg présente Jacqueline Jacqueline (© Fonds Maurice Olender/IMEC – captation vidéo Serge Kribus 2021)