Hitler rend visite en 1932 à la sœur de Nietzsche qui règne à Weimar sur les archives de son frère ; Mussolini, devenu fasciste, subventionne l’entreprise d’édition de ses œuvres : est-ce à dire que le philosophe, qui meurt en 1900, mais dont l’œuvre s’arrête en 1889, a pu contribuer à l’apparition du fascisme et du nazisme, alimenter leur propagande et soutenir leur idéologie raciste ?Lire la suite
Danielle Cohen-Levinas et Antoine Guggenheim ont choisi de privilégier l’analyse des modes d’imbrications entre philosophie, théologie et antijudaïsme. Les trois thèmes qui composent le titre de ce volume supposent d’emblée un quatrième terme : l’antisémitisme. Car, comme l’écrit Jean-Luc Nancy, le mot « antijudaïsme », qui a pu « servir de paravent à l’antisémitisme […], semble destiné à limiter les dégâts en prétendant qu’il s’agit d’une opposition à la religion juive, et non au peuple. Le problème est qu’on ne sépare pas si facilement les deux, même lorsqu’il s’agit de Juifs entièrement sortis de la religion. […] Quoi qu’il en soit, l’antisémitisme n’a été qu’un mot pour baptiser – si j’ose ironiser – ce qu’était depuis longtemps l’hostilité chrétienne envers les Juifs ». Lire la suite