Hommage à Maurice Olender, 11 mars 2023

Maurice Olender © François Le Guen

La Maison de l’Amérique latine et les éditions du Seuil proposent cet hommage à l’écrivain-éditeur et ami Maurice Olender.

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La Librairie du XXIe siècle, 2020

 

Hélène Giannecchini, Voir de ses propres yeux, janvier 2020.

Marc de Launay, Nietzsche et la race, février 2020.

Lisa Fittko, Le Chemin de Walter Benjamin. Précédé de « Le présent du passé » par Edwy Plenel, 3 septembre 2020.

Alain Schnapp, Une histoire universelle des ruines des origines aux Lumières, 22 octobre 2020.

Jean Starobinski, Le corps et ses raisons, 5 novembre 2020.

 

Hélène Giannecchini

Hélène Giannecchini est née en 1987. Docteure en littérature, elle est spécialiste des rapports entre texte et image. Elle enseigne la théorie de l’art contemporain à l’École européenne supérieure de l’image (EESI) de Poitiers-Angoulême. Pensionnaire de la Villa Médicis (2018-2019), elle a publié, dans « La Librairie du XXIe siècle », Une image peut-être vraie. Alix Cléo Roubaud, en mai 2014 et Voir de ses propres yeux, en janvier 2020.
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Hélène Giannecchini, Voir de ses propres yeux

Comment vivre avec nos morts ? Une femme est entourée de défunts qu’elle a aimés et dont les noms s’effacent. Pour réinventer son lien à ces présences, elle choisit de les inscrire dans une histoire, celle de l’art et des sciences, qui abolit leurs singularités mais permet de s’adresser à eux. Là où il est écrit « dissection », « cadavre », elle dit secrètement « tu » ou « vous » et fait place à ses fantômes muets et bienveillants. L’anatomie et son cortège de figures sont les supports d’un récit qui explore les possibles de la mort, son extraordinaire pouvoir d’invention et ses liens étroits avec l’image.

Jalonnée de tableaux, de sculptures et de photographies, cette quête traverse la France, l’Italie, le Danemark et la Suisse. On y croise Vésale, l’un des plus grands anatomistes du monde, Fragonard et ses écorchés, une mystérieuse femme en vert et l’Inconnue de la Seine. La narratrice remonte la piste de ces apparitions et les déploie parce qu’elles contiennent le drame de la perte et sa consolation. Elle serait sinon restée muette, ne parvenant pas à déceler la nécessité, la générosité aussi de la mort. En parcourant une histoire du corps et de ses représentations, elle sort de la sidération et fait du deuil une aventure.

224 p., janvier 2020 — EAN 9782021332216

Presse (sélection) :

« Croyez-moi, c’est un livre sidérant – l’un de ceux qui, dès les premières lignes, vous obligent à créer un silence neuf (…) J’attends beaucoup des livres, c’est pourquoi la plupart me tombent des mains : je veux qu’un livre me prodigue une sensation nouvelle du monde ; je veux qu’il m’offre un archipel de détails, qu’il contienne un feu et me transmette ce feu.
Le livre d’Hélène Giannecchini fait tout cela : le monde, les détails, le feu – il y a tout. »
Yannick Haenel, dans Charlie Hebdo, 29 janvier 2020.

L’Humanité, 2 janvier 2020, « Le deuil comme récit d’aventure » — « La rencontre fortuite de Vésale, le père de l’anatomie, devient, après la perte d’un proche, une quête sur la manière de voir la mort en face. Savant et émouvant » (Alain Nicolas).

Diacritik, 13 janvier 2020, « Creuser ses obsessions est une forme furieuse de la mémoire » — « Rien de macabre dans ce roman baroque et poétique, d’autant plus intime qu’il semble d’abord si extérieur à tout épanchement autobiographique. Les lectures, les visites de musées à Rome, Florence, au Danemark, en Suisse sont autant d’approches de ce qui échappe aux mots et à la représentation et demeure « vertige ». Pour que la mort des proches « devienne pensable, il faut que je puisse me l’incorporer, je dois l’inscrire dans une histoire qui vous excède, celle de l’art et des sciences qui abolit votre singularité mais me permet pourtant une adresse secrète » (Christine Marcandier).

AOC, 16 janvier 2020, « Mange tes morts ! À propos de Voir de ses propres yeux d’Hélène Giannecchini » — « Voir de ses propres yeux, c’est le défi que se lance Hélène Giannecchini dans un second livre qui peut se lire comme une expérience, davantage encore que comme un roman, ou plutôt comme la tentative de confronter une aventure personnelle à la possibilité de son explicitation théorique, documentée. « Voir de ses propres yeux », c’est s’aider des textes que l’on lit, que l’on cite, que l’on scrute, pour y distinguer à la manière d’un palimpseste ce qui ne se peut regarder fixement, la mort même (…) Il n’est pas anodin, ainsi, que ce livre qui cherche avec une si fière ambition à faire le lien entre la singularité du  « je » et le « tout » des livres soit publié dans « La Libraire du XXIe siècle », la collection de Maurice Olender, dont on vient de fêter le trentième anniversaire et qui affiche avec une permanence remarquable son souci de science sans académisme, de création nourrie de savoir. Voir de ses propres yeux, et tenter ici de croiser le regard des morts, c’est – aussi – apprendre à lire sa vie dans les livres. » (Fabrice Gabriel)

Le Monde, 4 avril 2020, « Le cœur des corps sans vie » — « un récit poignant et érudit sur la mort, médiatisé par les images. Une « thanatographie ». (…) « Les morts, comme les vivants, continuent-ils leur voyage quelque part ? », questionnait le poète Yves Bonnefoy. On ne dévoilera pas la fin de livre ni la solution trouvée par la narratrice pour que ses disparus puissent librement circuler en elle-même » (Amaury Da Cunha).

Le Nouvel Obs, 19 mai 2020, « Regarder la mort en face » — « Voir de ses propres yeux, c’est le sens étymologique du mot autopsie. C’est aussi le titre du livre magnifique d’Hélène Giannecchini qui, en 2014, signait déjà une très belle biographie de la photographe Alix Cléo Roubaud, emportée à 31 ans par une embolie pulmonaire. À mi-chemin entre le récit intime et l’essai, ce texte, qui se hisse à la hauteur du Journal de deuil de Roland Barthes ou des écrits de Susan Sontag, se collette à chaque phrase avec la mort, sans charrier une once de morbidité. Cela tient à la délicatesse extrême de l’écriture, digne et jamais impudique, mais aussi à l’intelligence du propos, érudit autant que sensible » (Elisabeth Philippe).

Mais aussi Télérama (18 avril 2020), En attendant Nadeau (12 juin 2020), etc.

La Librairie du XXIe siècle, 2014

 

Marc Augé, Une ethnologie de soi. Le temps sans âge, mars 2014.

Yves Bonnefoy, Le Siècle de Baudelaire, octobre 2014.

Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-européens ? Le Mythe d’origine de l’Occident, octobre 2014.

Hélène Giannecchini, Une image peut-être vraie. Alix Cléo Roubaud, postface de Jacques Roubaud, mai 2014.

Daniel Heller-Roazen, Le Cinquième marteau. Pythagore et la dysharmonie du monde, traduit de l’anglais (États-Unis) par Françoise et Paul Chemla, avril 2014.

Ivan Jablonka, L’Histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences sociales, septembre 2014.

Jacques Le Goff, Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ?, janvier 2014.

Monique Lévi-Strauss, Une enfance dans la gueule du loup, août 2014.

Camille de Toledo, Oublier, trahir puis disparaître, janvier 2014. Lire la suite

Hélène Giannecchini, Une image peut-être vraie. Alix Cléo Roubaud

L’existence d’Alix Cléo Roubaud (1952-1983) fut d’une exceptionnelle intensité. Photographe, écrivain, complice de son époux Jacques Roubaud, amie du cinéaste Jean Eustache, elle a laissé une œuvre intime et profonde.

Après les trente ans qui ont suivi sa brusque disparition, ses photographies sont désormais conservées et exposées dans de grands musées. Mais un pan entier de son travail d’écrivain demeurait oublié.

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