Alain Fleischer, “L’aventure générale”, du 10 octobre (vernissage public à partir de 14 heures) au 6 décembre 2020.
L’univers d’Alain Fleischer est si foisonnant que le parcourir se transforme en véritable aventure sur les pas de celui qui n’a de cesse de capter les mystères des images, en jouant avec leurs spectres, en bricolant des objets-empreintes, à travers la photographie, le cinéma ou encore l’écriture. Autant de formes où « le réel n’est que l’envers de l’illusion ».
Présentation sur le site du 104 : « Un artiste a un monde. Sa part à lui d’un monde qui est à tous », écrit Alain Fleischer. Difficile, alors, d’en faire une synthèse ordonnée. L’artiste a passé sa vie à s’étonner devant les images, leurs ombres et leurs reflets, à les interroger par la création sans jamais se contenter d’une forme fixe, et à pourchasser le mystère, que ce soit à travers la photographie, le cinéma, l’écriture ou encore l’installation. Plutôt qu’une exposition rétrospective, il préfère nous convier à une Aventure générale conçue en complicité avec Danielle Schirman, sa compagne, et avec Dominique Païni, grand connaisseur de son œuvre, pour nous émouvoir et nous faire découvrir les secrets « des visages, des corps, des objets, des animaux, des meubles, des jouets, des miroirs, des images, des voix, des sons, des projections, des lumières, des ombres, des machines, des leurres, des jeux, des reflets ». Une dérive dans un univers foisonnant où « le réel n’est que l’envers de l’illusion ».
Commissariat : Danielle Schirman et Dominique Païni.
Sous la direction artistique de José-Manuel Gonçalvès.
La présentation des œuvres exposées au 104 peut être téléchargée en pdf ici.
Le supplément de Beaux-Arts magazine est disponible ici en pdf
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Alain Fleischer a publié plusieurs livres dans “La Librairie du XXIe siècle” :
L’accent. Une langue fantôme, août 2005.
Le Carnet d’adresses, août 2008.
Réponse du muet au parlant. En retour à Jean-Luc Godard, mars 2011.
Sous la dictée des choses, septembre 2011.
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Un numéro de la revue Le Genre humain lui a été consacré en 2013, Alain Fleischer écrivain. Il a dirigé deux numéros de la revue Le Genre humain, Vitesse limite en 2010 et Le Rêve des formes en 2019.

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Maurice Olender, en ouverture du numéro 54 du Genre humain présentait ainsi le travail d’Alain Fleischer. Il est, écrivait-il, “un artiste dont l’œuvre a pu surprendre la critique par son ampleur, par sa dynamique plurielle. En effet, cinéaste, plasticien, photographe, écrivain, auteur de romans et d’essais, Alain Fleischer collabore aussi régulièrement à des projets de l’architecte Jean Nouvel. Qu’il soit fondateur et directeur, depuis sa création en 1997, du Fresnoy-Studio national des arts contemporains, une institution dédiée à la création artistique audiovisuelle, située à Tourcoing, dans l’agglomération lilloise, permet de saisir autrement encore la cohérence structurelle d’une démarche en effet plurielle : institutionnelle et esthétique, politique et poétique.
Écrivain, il a publié une cinquantaine de livres. Des rétrospectives lui ont été consacrées : cinématographique, en France, en Italie, aux États-Unis et au Canada (pour ses quelque deux cent cinquante films, sans compter la centaine de films non encore montée) ; pour son œuvre de plasticien au musée d’Art moderne de Rio de Janeiro, en 1992 ; au Centre international d’art contemporain de Montréal, en 1992 ; à la fondation Miró à Barcelone en 1996. On a pu voir des rétrospectives photographiques notamment à Paris au Centre national de la photographie (1995) et à la Maison européenne de la photographie (2003).
La créativité d’Alain Fleischer ne confond ni les genres ni les styles. Dans chaque ouvrage, il répond aux exigences formelles propres à telle ou telle discipline privilégiée : photographie, cinéma documentaire ou de fiction, écriture de romans, d’essais invitant les lecteurs à retrouver ses « fragments autobiographiques qu’il sème, comme le Petit Poucet, à travers l’ensemble de ses écrits, la spécificité étant ici que les « petits cailloux » ne sont pas tous blancs … Ce qui permet aux lecteurs, pris par une multiplicité de récits de vies où, sans jamais se confondre, histoire et fiction s’enchevêtrent, d’en repérer les jalons comme autant de traits d’union sous-jacents à l’unicité de l’œuvre.
Alain Fleischer écrivain, auquel le présent ensemble est dédié, permet de déceler le fil rouge qui parcourt cette œuvre. (…)”
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Alain Fleischer est l’invité de L’Heure bleue de Laure Adler, sur France Inter, le jeudi 8 octobre 2020.
Le 12 octobre, il a été l’invité de Marie Richeux sur France Culture, “Par les temps qui courent”.
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Sur ce site, vous pourrez également retrouver le film Notre gai savoir réalisé par Alain Fleischer (La MEP / Le Fresnoy – 45′) ou le regarder directement sur YouTube ici ; et son installation d’un livre de Maurice Olender, “La page et le volume, le film et la bobine”, exposée à l’Abbaye royale de Saint-Riquier en 2016.
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